Le besoin de reconnaissance a certainement une part d’inné et une part d’acquis.

Le but de cet article n’est pas tant de revenir sur les causes que de proposer des solutions concrètes.

En se basant sur les enseignements du yoga (mais tout est expliqué avec des mots normaux, j’ai vraiment réduit l’usage du sanskrit, promiiiiis) découvrez de vraies pistes pour commencer dès maintenant à reconnaître le manque de reconnaissance et à vous en libérer.

Ce que nous allons voir dans cet article

Le besoin de reconnaissance est-il inné ou acquis ?

Comme pour beaucoup de besoins, d’attitudes, de comportement, je pense qu’il y a les deux.

Il y a une tendance naturelle qui nous pousse à chercher cette reconnaissance et nous évoluons dans un monde où ce fonctionnement où ce besoin est exacerbé.

Le besoin de reconnaissance est-il inscrit dans nos gênes ?

Il est en partie inné car à une certaine époque si le groupe ne reconnaissait pas un individu sa mort social pouvait signifier à court terme la fin de sa vie tout court.

Le fait de faire partie intégrante d’un groupe implique que l’on a une communauté sur laquelle on peut s’appuyer pour survivre. C’est aussi vrai de nos jours, dans une certaine mesure.

On pourrait survivre en n’étant lié à aucun groupe, en se contentant de faire le strict minimum et d’avoir le minimum vital au niveau des interactions.

Mais quelle serait la saveur de la vie, qu’est-ce qui lui donnerait son sens si nous supprimions tout lien humain ?

Une parenthèse pour ceux qui détestent le monde

Petite confidence : je fais partie de ceux qui en ont longtemps rêvé. Une inadaptation sociale telle que l’on ne voit pas d’autre solution que de s’extraire du monde.

Si c’est votre cas, ne cédez pas à cette tentation : c’est reposant à court terme mais vous vous créez un véritable enfer.

La seule solution, je crois, c’est de mettre un petit pas dans le monde pour l’apprivoiser. Et un petit pas de plus une fois que ce niveau d’interaction devient supportable. Et encore un autre. Chacun à son rythme.

Il n’y a pas de destination, juste un chemin qui vous est personnel.

La construction sociale liée au besoin de reconnaissance

On peut dire que le besoin de reconnaissance est acquis car dans le monde actuel beaucoup de choses sont faites pour exploiter notre besoin de reconnaissance.

Petits, nous dépendons de l’approbation du seul cercle social qui nous entoure : les parents.

Puis nous découvrons le cercle social de l’école où là encore pour faire partie du groupe, il faut en demander constamment la validation.

Et les groupes s’imbriquent : la maîtresse doit valider nos comportements, les camarades de classe valident nos compétences sociales, les parents valident nos notes, les profs que nous côtoyons lors des activités périscolaires valident encore d’autres compétences sportives ou artistiques….

Bref, nous commençons à avoir des notes pour chacune de nos actions.

Vive le crédit social !

Vu l’actualité récente, la menace d’un système de crédit social à la chinoise échauffe les esprits et fait craindre pour nos libertés. Ça ne m’enchante pas non plus mais force est de constater que nous y sommes déjà !

Nous sommes déjà notés en permanence.

Votre employeur vous note, la banque vous accorde un score qui définit si vous pouvez emprunter de l’argent pour être propriétaire, les agences de locations choisissent si vous êtes assez bankable pour pouvoir louer un logement, si vous proposez un covoiturage les utilisateurs notent votre conduite, si vous louez un logement en airbnb vous êtes noté également, si vous avez une page Facebook vous vous soumettez à un genre de notation en comptant le nombre de like reçus…

Vous voyez où nous mène ce besoin de reconnaissance.

Comment s’affranchir du besoin de reconnaissance ?

On peut vouloir rejeter ce besoin, mais pensez-vous vraiment pouvoir faire ce que vous voulez de votre cerveau, de vos conditionnements, de vos habitudes et de vos besoins profonds ?

Voici quelques étapes qui permettront d’y voir plus clair et de prendre en compte de façon plus saine ce besoin de reconnaissance dans notre vie quotidienne.

Lutter contre son besoin de reconnaissance, c’est lutter contre soi-même

Il y a deux écoles : ceux qui pensent que l’esprit est malléable par la force, et que tout peut être atteint grâce à la volonté. Personnellement je ne pense pas, je fais partie de ceux qui pensent que les transformations doivent être progressives pour êtres durables.

Lutter contre un besoin viscéral revient pour moi à lutter contre soi, à nier qui nous sommes.

Je ne pense pas que cette violence soit nécessaire car le manque de reconnaissance ne peut pas être éradiqué à la seule force de sa volonté.

En écartant un besoin profond, on se contente de mettre la poussière sous le tapis. Tant qu’on ne le soulève pas tout va presque bien (à part quelques mystérieuses allergies qui se déclenchent) mais au moindre coup de vente ou au moindre pied qui glisse, la poussière ressort et se répand.

Choisir les situations où le besoin de reconnaissance s’exprime

Ça, c’est possible. Dans la panique, vous avez ce fonctionnement par défaut de craindre un manque de reconnaissance de n’importe qui. Mais en réalité ce que vous voulez c’est l’approbation des personnes qui comptent le plus pour vous.

Votre famille et votre cercle d’amis le plus proche pour vos décisions personnelles. Vos pairs et en particulier les plus reconnus dans le domaine professionnel. Vous pouvez donc déjà vous focaliser sur ces quelques personnes qui comptent.

En attendant d’être capable de ne vous fier qu’à votre propre jugement, vous restreindrez déjà la liste des personnes auprès desquelles vous recherchez cette reconnaissance.

Se donner soi-même de la reconnaissance

Se perdre dans le regard des autres, c’est une difficulté à être soi

A trop vouloir plaire, on en oublie de se demander à soi-même ce qui nous plaît. Qu’a-t-on envie d’exprimer profondément ?
D’où à un moment ce sentiment de confusion extrême : à force de vouloir plaire à des personnes très différentes, on ne sait plus vraiment ce qui compte et qui l’on est.

La solution semble donc évidente : pour ne plus dépendre des autres, donnons-nous nous-mêmes ce qui comblerait ce besoin de reconnaissance.

Mais comment faire concrètement si l’on manque de confiance en soi ?

Comment le yoga aide-t-il concrètement à se sortir de ce besoin de reconnaissance ?

Une reprise en main du mental et une conscience accrue

Le but premier du yoga est l’arrêt des activités du mental. Ça ne veut pas dire que l’on ne pense plus, c’est simplement une manière de dire que le flux des pensées peut s’écouler tranquillement sans avoir de prise sur nous.

Nous ne sommes donc plus esclaves de la pensée.

Et c’est précisément cela le problème chez les personnes qui souffrent de ce manque de reconnaissance. Les pensées les assaillent, les vieilles réflexions occupent toute la place.

Pour lutter contre cela, c’est beaucoup plus simple que ça n’en a l’air :

Les pensées récurrentes sont nos pensées par défaut. Il suffit de les identifier et de les modifier.

• Pour cela il faut commencer par ralentir le flux de la pensée comme le proposent la méditation et le yoga par exemple, mais aussi tout autre discipline qui demande d’être intensément présent en conscient.

• Une à la fois ! Prenez la pensée récurrente qui vous fait le plus souffrir actuellement. Vous ne pouvez pas supprimer une pensée, il est seulement possible de la remplacer. Donc prenez une pensée plus positive pour vous. Par exemple, au lieu de vous dire « je suis nul en gestion » vous pouvez vous dire « je suis en train d’apprendre la gestion ». Vous quittez votre place de victime pour devenir acteur, vous gagnez du pouvoir, vous amorcez un changement. Bien sûr, vous savez que ce changement prend du temps. Et c’est ok de ne pas être le meilleur quand on est dans un processus d’apprentissage.

Alignez vos actions avec votre nouvelle résolution : apprenez réellement cette compétence dans laquelle vous vous sentez mauvais et pour laquelle vous avez ce besoin de reconnaissance.

Une reconnexion au corps, au souffle, au mental

Nous l’avons vu, ce sont nos pensées qui amèneront ce sentiment de manque de reconnaissance.

Si les pensées s’apaisent, se ralentissent, deviennent plus conscientes, il est plus aisé de les faire passer au second plan et de choisir lesquelles on laisse s’installer.

La pratique du yoga travaille 3 aspects : le corps, le souffle et la pensée.

Le retour au corps, aux sensations et au plaisir (si si je vous assure, à conditions de choisir des postures adaptées pour chacun bien sûr).

Le souffle est une vraie porte d’accès au mental, mais cela est trop peu connu ! En seulement 5 minutes, les pranayamas (exercices de respiration) peuvent déjà changer la manière de penser, de voir le monde, de traiter l’information.

Enfin la concentration nécessaire amène à centrer ses pensées sur autre chose que ces ruminations. En sortant de nos préoccupations habituelles, nous enclenchons de nouveaux schémas de pensée, plus positifs. Et même si cela ne se fait pas de suite, le simple fait de travailler sa concentration et sa capacité à observer ses pensées sans réagir immédiatement aide beaucoup à la prise de recul.

Une absence de jugement

Le yoga et la méditation sont des disciplines où contrairement à la plupart des activités pratiquées il n’y a aucun jugement.

Vous pouvez juger la tête de votre posture par rapport à votre voisin, mais bon, l’intérêt est limité. Il n’y a pas de compétition, pas d’affrontement, et le yoga et la méditation sont plutôt des choses que l’on pratique seul.

Même si vous suivez un cours par semaine, il vous reste 6 jours pour pratiquer sans avoir de point de comparaison. L’intériorité est la clef. Se centrer sur soi, ses sensations, voici la clef pour ne pas en faire une source de stress supplémentaire ! Ce serait quand même un comble…

Une familiarité avec son mental et ses fonctionnements

C’est vraiment le but de la méditation. Peu de gens savent réellement en quoi cela consiste.

Non, méditer ce n’est pas se centrer sur son souffle. L’état méditatif peut arriver suite à une concentration assez intense. En réalité, on ne choisit pas. Tout ce que nous pouvons faire, c’est mettre en place les conditions nécessaires à l’arrivée de cet état en se concentrant sur un point puis en élargissant notre champ d’attention.

Idéalement on est capable de percevoir tout ce qui nous entoure sans que cela n'enclenche de réaction, de saisie ou de rejet. Et dans « tout ce qui nous entoure », ce qui revient le plus ce sont bien nos propres pensées !

Bien plus que toutes les perturbations extérieures, ce sont elles qui vont nous déstabiliser.

Arriver à avoir un tel niveau de familiarité avec ses pensées et surtout avec le fonctionnement de son mental, c’est déjà une belle manche de gagnée contre la négativité et les pensées récurrentes.

Être intensément en soi tout en sortant de soi

C’est très paradoxal ! D’un côté la pratique du yoga et de la méditation nous aide à nous centrer vraiment sur nous, comme nous le faisons rarement. Mais cet ancrage ne se fait pas de la même manière qu’au fil de la journée.

Nous restons avant tout centrés sur ce qui se passe dans le corps.

Et au niveau mental, c’est plus le fonctionnement de la pensée que le contenu de chaque pensée qui est observé. Nous sommes centrés sur nous, mais sans l’égo, sans que cette attention n’ait quoi que ce soit de personnel, finalement. Une drôle de sensation que l’on peut aussi observer je crois lorsque l’on s’exprime de façon juste à travers l’art.

Dans le yoga, il y a cette pratique que je trouve intéressante : exercer sa conscience d’être. Dire « je suis » sans rien mettre derrière ce je suis. C’est beau. Ça donne le vertige d’être à la fois tout et rien. Simplement être, indéfini, infini.

Courbe d’apprentissage et besoin de reconnaissance

Pensez à vos expériences passées : il y a toujours une courbe d’apprentissage assez ingrate, quelle que soit la discipline.

Au départ, nous sommes portés par l’enthousiasme de la nouveauté, donc assez hermétique à notre incompétence car tout semble nouveau et exaltant.

Ça dure entre 10 secondes et 1 an ! Ensuite, vient une phase où notre manque de compétence nous pénalise, on voit les autres qui semblent tous meilleurs et la dévalorisation prend le dessus.

C’est précisément à ce moment-là que nous sommes sensibles à la reconnaissance des autres. Nous ne sommes pas encore aptes à nous juger nous-même et la comparaison nous donne la sensation de couler.

Pensez alors à toutes les disciplines dans lesquelles vous avez persévéré au-delà de cette période ingrate et que vous pratiquez maintenant avec aisance.

Sachez profondément que c’est la même chose, la même courbe. Il faut passer cette « mauvaise période » avant d’entrer dans une certaine zone de confort.

Sachez aussi qu’il y a des terrains sur lesquels il n’est pas nécessaire de se battre. Parfois on s’obstine à réussir quelque chose, à atteindre un idéal de perfection dans un domaine parce que l’idée de faire cela nous plaisait mais le processus pour y arriver ne nous convient pas. On s’imagine à la tête d’une grande entreprise et on se rend compte que l’on déteste avoir de grandes responsabilités. Ou on veut devenir ceinture noire de judo mais finalement cela ne nous remplit pas de joie d’aller aux entraînements. Il y a des fois où le jeu n’en vaut pas la chandelle. Comment vous sentiriez-vous si vous déposiez consciemment ce fardeau ?

Pourquoi c’est une bonne chose d’avoir un grand besoin de reconnaissance

Cela vous pousse à vous dépasser

Si vous n’aviez aucune émotion, vous n’auriez aucun guide pour vous montrer les chemins de votre vie. Sans émotion, comment savoir où aller, ce qui doit être développé ou supprimé ? Voyez vos besoins et vos insatisfactions comme de précieux indicateurs de vos valeurs, de qui vous êtes, de ce qui est important pour vous.

Cela vous renseigne sur les points où vous ne vous jugez pas assez compétent

Parfois le manque de reconnaissance se porte sur un point en particulier. Ce point est généralement celui sur lequel nous avons moins confiance en nous. Travailler sa confiance en soi et son estime de soi est infiniment plus gratifiant sur le long terme que de recherche l’approbation des autres car ce définit de confiance par bien de notre propre jugement.

Il n’y a que ceux qui restent dans leur zone de confort qui ne manquent pas de reconnaissance

Si l’on ne fait que ce que l’on sait faire, le problème de la reconnaissance ne se pose pas. La vie est-elle épanouissante ainsi ?
Ayez conscience lorsque vous manquez d’assurance sur un point et que ce furieux besoin de reconnaissance vous ronge que vous vous sentez fragile et vulnérable car vous faites quelque chose que peu de personnes font : s’aventurer hors du champ du connu. Rien que pour cela, vous pouvez être fier de vous.

Pourquoi il faut absolument combler vous-même ce besoin de reconnaissance

Le yogi recherche l’indépendance. Non, il ne vit pas (obligatoirement) dans une grotte au fin fond de l’Himalaya, mais il cherche à dépendre le moins possible du monde. Ne pas dépendre, c’est savoir profiter des plaisirs du monde lorsqu’ils s’offrent à nous, mais ne pas en souffrir lorsqu’ils ne se présentent pas… Ce qui nous amène à nous poser la question de l’addiction au regard des autres.

La dépendance au besoin de reconnaissance

Le problème dans le besoin de reconnaissance, c’est lorsqu’il devient obligatoire. L’idéal serait de déprendre les commentaires positifs comme un boost et comme un petit plaisir sans pour autant souffrir de leur absence.

Pour cela, il y a une seule solution : chaque jour, donnez-vous vous-même cette reconnaissance que vous attendez tant des autres. Prenez quelques minutes pour voir vos progrès, les points sur lesquels vous améliorer.

Notez aussi tous les domaines dans lesquels vous n’avez plus ce besoin de reconnaissance, car il y en a ! Une fois que vous vous êtes rassuré vous-même, ce besoin disparaît.

Vous êtes le seul à savoir ce dont vous avez besoin

Les autres ne vous donneront jamais exactement ce dont vous avez besoin pour satisfaire votre besoin de reconnaissance. Mieux vaut donc définir vous-même ce qui vous rassurerait.

Vous serez plus à même d’apprécier les compliments et remarques positives lorsque l’on vous en fera, et vous connaîtrez mieux vos axes d’amélioration.

Petit exemple personnel pour illustrer : je viens de me mettre au violoncelle et globalement c’est assez épouvantable. Si je cherche pourquoi, je vois que j’ai un manque de fluidité dans le déplacement de la main gauche. Je travaille donc spécifiquement des exercices main gauche et demande aux joueurs expérimentés de me faire leur retour sur ce point précis.

Les autres n’expriment pas toujours ce qu’ils pensent

On exprime peu de choses, par ennui, par pudeur, parce que l’on ne voit pas l’intérêt, parce qu’on ne sait pas comment l’autre prendre notre avis…

Les autres notent peut-être vos progrès. Peut-être sont-ils très conscients de vos compétences. Mais ce n’est peut-être pas dans leur tempérament de l’exprimer !

Vous n’avez pas toujours un avis extérieur sur vos progrès

Sur certains sujets qui vous tiennent à cœur, les autres n’auront pas forcément d’avis. Vous souhaitez par exemple rectifier un trait de personnalité qui ne vous plaît pas chez vous.

Ce n’est même pas quelque chose dont votre entourage a pris conscience, c’est personnel. Comment valider vos progrès si vous êtes le seul à être conscient de ce changement, et si vous attendez le regard et l’approbation des autres ?

Autre exemple très courant : une personne cherche à perdre du poids, elle en perd un peu et l’entourage ne dit rien, ce qu’elle peut interpréter comme un manque de reconnaissance. Mais l’entourage proche qui fréquente cette personne tous les jours ne l’a pas noté tant le changement s’est fait sur le long terme !

Le regard des autres, ce n’est tout simplement pas sassez fiable. Pour obtenir de la reconnaissance, il faut trouver un indicateur plus performant.

Conclusion

Pour résumer, la connaissance de soi est l'une des grandes clefs. Connaître ses besoins, ses forces et être conscient de là où l'on en est dans nos courbes d'apprentissage permet de se donner soi-même cette reconnaissance.

La lenteur est importante : prendre des moments de pause, hors du temps, ralentir la pensée et le mouvement pour amener davantage de présence. Aller plus lentement c'est se donner l'opportunité de faire des choix. Choisir les fonctionnements et les pensées que l'on conserve, que l'on renforce ou que l'on abandonne.

La maîtrise de la pensée est une clef. Il est difficile d'agir sur la pensées elle-même, le corps et le souffle sont deux excellents outils pour modifier efficacement et durablement nos fonctionnements mentaux.

Cet article n'est qu'un point de vue ! Je suis curieuse, pour vous, quels sont les meilleurs moyens de se libérer du besoin de reconnaissance ? Comment faites-vous pours vous offrir cette approbation au lieu de l'attendre des autres ?