Pourquoi méditer ? Une question qui peut sembler absurde, voire provocatrice, à l’heure où la méditation est de plus en plus médiatisée et où l’on ne cesse de mettre en avant ses bienfaits. Je ne remets pas en cause les bénéfices de la méditation mais je souhaite préciser son utilité et les pièges à éviter pour ne pas que cette pratique de bien-être et de santé n’ait des effets contraires à ceux recherchés !

Pourquoi méditer et faire du yoga ?

La méditation au cœur du yoga

Méditation et yoga sont souvent liées, même si les méditants ne sont pas obligatoirement des yogis aguerris. Dans le hatha yoga, toutes les branches de cette discipline (asanas, pranayama, pratiques de mudras, bandhas et drishtis…) ramènent à la méditation en préparant le corps et l’esprit à rester immobile, centré sur un seul objet en état de dharana (concentration) avant d’atteindre éventuellement l’état de dhyana (méditation).

Depuis la mise en ligne de cet article, j'ai créé une formation de méditation en ligne que vous pouvez rejoindre à tout moment pour développer une pratique de la méditation autonome.

Dharana ou dhyana

Le terme de méditation est souvent employé dans un sens un peu différent de sa signification originelle. Les pratiquants du yoga distinguent deux états : dharana, la concentration et dhyana, la méditation. Dans le premier cas, on se concentre sur un objet, un son, une pensée, le souffle… Et on essaie de centrer son esprit, de prendre conscience des pensées « parasites » et de revenir encore et encore à l’objet sur lequel on se concentre.

Se concentrer pour mieux méditer

Alors que la concentration demande un réel effort, la méditation est un état que la plupart d’entre nous ne pouvons pas décider d’expérimenter. C’est un état qui s’impose à nous, souvent après une concentration ou après la pratique de certains pranayamas. Dans dhyana, on est spectateur tandis que dans dharana, nous restons avant tout acteur. La plupart des techniques dites de méditation qui sont proposées sont en réalité des concentrations, un préalable indispensable pour ceux qui veulent goûter à l’état de méditation !

La concentration peut être une pratique formelle dans le cadre d’un cours de yoga ou de méditation, mais c’est également quelque chose que l’on peut pratiquer à tout moment de la journée ! En marchant dans la rue, il est facile de se concentrer sur sa respiration. Dans une file d’attente, fixer un objet ou visualiser le trajet du souffle. Simplement s'asseoir et ne rien faire, les sens en éveil, réceptifs aux sons, aux images, aux odeurs qui arrivent… Observer sans commenter et sans juger (c’est beau, pas beau, ça sent bon, mauvais, etc…) est certainement le plus difficile.

Les bienfaits physiques de la méditation

Un prérequis pour aller plus loin

Le premier des effets du yoga est d’agir sur le corps physique. Si ses bienfaits sont par la suite liés à la stimulation de l’énergie et que sa pratique entraîne un apaisement du mental, les asanas permettent d’entretenir la santé du corps. Un prérequis pour tous ceux qui veulent s’adonner à une pratique plus intense ou plus spirituelle. Comment s’asseoir pour méditer si l’on n’a aucune souplesse, que le fait de rester assis plus de quelques minutes nous fait déjà souffrir ?

Pourquoi méditer ? D’abord pour le corps !

On ne peut pas réduire le yoga à un sport mais il faut commencer par le commencement : la santé d’abord ! Et la pratique de la méditation y contribue, à condition de s’y exercer de manière progressive. Peut-être quelques minutes pour commencer, et on pourra par la suite allonger très progressivement la durée des séances. Il faut que la méditation (comme le yoga) reste un plaisir, sinon c’est vraiment contre-productif ! Si vous ne pouvez pas rester assis, le yoga est une bonne option : la posture peut être prise comme une posture de méditation, l’asana devient alors un support de concentration à part entière.

Méditation et santé, ce que disent les études sur le sujet

Science et spiritualité se retrouvent autour d'un sujet commun : la méditation. De plus en plus de chercheurs se penchent sur la question et des réponses scientifiques à la question "pourquoi méditer" commencent à être données. Voici les résultats de quelques études sur la méditation !

  • Un article paru dans le journal de la science précise que les modifications sont durables : méditer serait donc l'un des meilleurs moyens pour lutter contre bon nombre de pathologies sur le moyen / long terme.
  • Il a été prouvé que la méditation était l'un des outils les plus efficaces pour lutter contre le stress. Une alternative aux antidépresseurs qui n'a pas d'effets secondaires négatifs... Méditer a un effet sur la santé mais aussi sur la productivité : en modifiant sa réaction face au stress, on devient aussi plus efficace !

Méditer pour apaiser le mental

Nous sommes continuellement assaillis de stimuli en tout genre. Sollicité en permanence, le mental n’a jamais vraiment l’occasion de se faire oublier… Se concentrer sur un seul objet et écarter tous les autres, regarder les pensées défiler sans s’y accrocher ou accomplir une tâche en pleine conscience sont autant de moyens d’approcher l’état méditatif en recentrant son énergie et son attention sur une seule chose. Un apaisement et un relâchement du mental qui peut être expérimenté dès les premières séances. En-dehors des temps de pratique formelle, il est possible de se recentrer au quotidien et de refuser ne serait-ce que pour quelques minutes au multi tasking dont on nous vante les mérites (ahhh, être plus productif…). Une habitude que l’on a perdue par peur du vide et de l’ennui : peu d’entre nous prennent encore des repas en se focalisant sur la nourriture, par exemple. Et pourtant ça change tout, et en même temps c’est bien plus difficile qu’il n’y paraît. Couper les sollicitations extérieures même pour quelques minutes nous force à passer un peu de temps avec nous-mêmes.

La méditation en tant que pratique spirituelle

Méditer, c’est faire tomber les barrières et en particulier celle de l’ego. C’est lui qui fait en partie notre humanité mais c’est également l’une des principaux obstacles au bien-être. Plus facile à dire qu’à faire, cet oubli de l’ego…