Un sujet qui me tient à coeur aujourd'hui, celui du pashu, au travers d'un article très court dont une version plus complète est disponible.

Qu’est-ce qu’un pashu, vous demandez-vous ?

C'est tout le monde, le pashu ! C'est l'Homme qui vit sans conscience, qui subit tous les conditionnements, qui n'a aucune quête spirituelle. Ce n'est pas un jugement de valeur, et ce n'est pas inéluctable. Littéralement, le pashu c'est le troupeau, le bétail. Le mot qui traduit assez bien cela chez nous, c'est "mouton", celui qui suit sans réfléchir.

Shiva prend la forme de Pashupati, le gardien du troupeau. Il dirige ceux qui n'ont pas encore la capacité de se diriger seuls, il donne une direction et apporte son aide à ceux qui veulent s'extraire de la masse. Guide des yogis, des viras, des héros, donc. Les héros, ce sont ceux qui choisissent la voie violente du hatha yoga pour sortir du troupeau, justement.

Yoga et pashu

Quel est le lien avec le yoga ? Le pashu pourra l'utiliser pour s'élever, sortir de sa condition passive et éveiller chez lui certaines qualités qui lui donneront plus de liberté.

Le yoga permet d'éveiller certaines qualités de l'énergie, grâce au travail sur les postures et sur le souffle. Le souffle est un moyen d'accès au mental, il est compliqué de modifier ses pensées par sa seule force (si je vous dis de ne pas penser à un mouton, vous pensez à quoi ?). Grâce au souffle, on peut agir et trouver des portes d'accès à la conscience qui restent fermées chez la plupart des gens tant qu'une quête spirituelle n'a pas été engagée.

Une autre promesse du yoga à travers ce travail sur le souffle, et le mental, c'est de s'extraire peu à peu du karma pour retrouver une plus grande part de liberté.

Tous des pashus ?

Au fond nous sommes tous un peu des pashus, tous emmêlés dans nos conditionnements et nos peurs, nous avons tous une vision déformée de la réalité même si la nature des voiles qui se trouvent devant nos yeux diffère. Ne plus agir sans conscience, réfléchir aux conditionnements et à ce qui nous pousse à réagir, c'est déjà reprendre une part de liberté.