(Enfin, sur MON sommeil, parce qu'apparemment ça dépend des gens)…

Comme vous le savez peut-être, je suis actuellement une formation en yoga nidra, pas tellement dans le but de l'enseigner mais parce que c'est un yoga qui me fascine. Je l'ai découvert assez tôt, mon premier enseignant de hatha organisait parfois des séances de nidra auxquelles je participais très régulièrement.

Le yoga nidra, ça joue sur le sommeil. Forcément, puisque si certaines techniques doivent être mises en place la journée, d'autres sont à appliquer la nuit. L'objectif étant d'être conscient lorsqu'on dort…

Ça fait 8 mois que je pratique assidûment, environ 1 heure par jour. Je vais donc tirer un premier bilan ce cette formation…

La phase de découverte du yoga nidra : youpi c’est trop cool

Au début, c'est sûr qu'on fait toujours de zèle. Surtout que j'ai tendance à trouver tout absolument génial au départ, mettons cet enthousiasme excessif sur le compte de la nouveauté.

Donc durant les 2 premiers mois, je faisais pas loin de 2 heures de nidra par jour mais avec le recul je le faisais mal :

-je ne prenais pas assez de temps entre deux exercices pour "savourer", c’est-à-dire me poser et juste observer les effets de la technique => maintenant je prends une dizaine de minutes dans le calme avant de passer à la suite.

-je ne mettais aucune technique en place la nuit : mon boulot était assez exigeant et je dormais déjà peu, donc pas question de passer une nuit blanche (ça a changé depuis) => plus peur des nuits blanches, je gère mes horaires donc aucun problème si je ne me lève pas à heures fixes.

-je pratiquais le yoga nidra sans faire de hatha ou de méditation avant, et du coup je mettais du temps à "rentrer dedans". Maintenant, je fais un peu de hatha avant, et je prends le temps de faire un certain nombre de techniques préparatoires spécifiques au nidra. Je pense que ça dépend des gens certains n'auront pas besoin de ça.

Phase de doute : le yoga nidra, ça marche, ce truc?

Avec le deuxième module, pas d'effets particuliers, je continuais la pratique quoi qu'avec un peu moins de zèle. Je ne voyais pas d'effets concrets et malgré tous mes efforts pour m'endormir consciemment, toutes les nuits je partais dans les bras de Morphée en parfaite inconscience… Étrangement, quelques jours de vacances durant lesquels il m'était difficile de pratiquer ont relancé ma motivation et m'ont aidé à persévérer malgré le manque de "résultats".

Au niveau du sommeil, après un an de surmenage je prenais enfin de vraies vacances, donc mon sommeil était lourd et absolument pas propice à la pratique, mais je pense que c'était uniquement dû à la retombée d'un grand stress et aux horaires plus souples.

Re-motivation, retour dans le passé

Le 3ème module a été fantastique : la séance de yoga nidra proposée était juste géniale, enfin encore une fois je pense que les avis dépendront de chacun mais moi ça me convenait. Une séance qui permet de voyager dans le passé, c'était magique! Peu à peu, certains souvenirs ont émergé et pour la première fois, je faisais peu d'effort pour visualiser, pour entrer dans la pratique : c'est comme si les choses s'imposaient à moi. Au niveau du sommeil, je ne sais pas si c'est lié mais il était bien plus léger, et les nombreux réveils la nuit me permettaient de mettre en place certaines techniques.  Pour ça, il ne faut pas avoir peur de l'insomnie! Parfois à vouloir trop bien faire, on ne peut plus dormir. Dans ce cas, je me lève, me fais une tisane et fais quelques exercices de nidra (ou je lis un bouquin bien chiant) jusqu'à ce que le sommeil revienne. Alors oui, le matin, à voir ma tête on devinait certainement que ma nuit avait été entrecoupée de réveils…

Petit changement, je suis partie un mois en vacances à Bali (oui, je sais, trop de chance). Donc là, j'ai dû composer avec le décalage horaire, le manque de sommeil à cause des nuits passées dans les transports, le bruit… Le point positif, c'est que je me réveillais fréquemment les nuits et que j'étais tellement crevée que même après avoir mis une technique en place je me rendormais facilement. Le point négatif, c'est que je trouvais moins de temps (et surtout moins de moments seule) pour pratiquer. Mais dans l'ensemble je suis contente d'avoir maintenu une certaine régularité pendant ces vacances!

Dépression et montagnes russes : ma pratique de yoga nidra est-elle “bonne”?

Quatrième phase dans laquelle je suis actuellement : j'ai l'impression de régresser. Retour de Bali + déménagement (oui, j'ai enchaîné les changements dans ma vie entre 2013 et 2014) = grosse fatigue et mon sommeil était… De plomb!

Le quatrième module de yoga nidra m'a ouvert de nouveau horizons, avec des techniques qui permettent de s'endormir ou au moins de se plonger dans une certaine torpeur (consciente) relativement rapidement. Beaucoup moins de réveils la nuit, et donc moins d'occasions de pratiquer. Je commence à m'inquiéter de ne pas progresser plus vite, il y a quelque chose que je fais mal?

J'ai fait mes premiers pas dans le sommeil conscient, avec un endormissement conscient et une prise de conscience en plein rêve la nuit dernière (qui soit dit en passant a débouché sur un réveil, une insomnie, impossible de me lever ce matin et là je suis totalement décalquée)… ça progresse, oui, mais je me décourage assez vite. Je me pose plein de questions, doute de ma pratique, me demande si je fais les choses comme il faut et parfois je me demande même pourquoi je fais du yoga…

Il faut dire que mon entourage, même s'il n'est pas hostile à ma pratique, ne m'encourage pas tellement à persévérer et considère que je fais du yoga comme je ferai de la gym. Et je n'ose pas trop parler de spiritualité. Je commence à avoir besoin de plus de soutien, d'un vrai guide, pas forcément d'un "maître" mais au moins de quelqu'un pour me montrer le chemin ou juste me dire si je suis dans la bonne direction… C'est ce qui me manque en ce moment. A suivre…